• AVERTISSEMENT : A PRIORI RESERVE AU + DE 15 ANS !

     

    Or donc !                                C’est quoi ce nouveau truc ?

    Un jeu ?                                                                  Surement.

    Une aventure ?                                                       C’est sur.

    Un coup d’épée dans l’eau ?               C’est bien possible.

     

    Ce que cela n’est pas :

    Un concours, une prise de tête, un déballage d’ego …

     

    Oh ! Je ne me fais guère d’illusions :

    Il est fort probable que je ne reçoive rien du tout … hi hi !

     

    Bref !      C’est quoi ?

     

    …    DES FEUILLETONS !

     

    Je vais inclure ci-dessous 3 « premiers chapitres » de romans.

    Appelez les des débuts d’histoire si vous préférez …

     

    A vous de m’envoyer d’éventuels « chapitre 2 » …

     

    Les contraintes : essayer de conserver le style d’écriture du chapitre concerné, ainsi qu’une constance dans la longueur des chapitres, si possible.

     

    Au cas où un texte correspondant à l’esprit de l’histoire me parviendrait, je le joindrai à la suite du « chapitre 1 ».

    J’écrirais ensuite un « chapitre 3 », et attendrais votre « chapitre 4 ».

    Et ainsi de suite …

     

    Dans l’éventualité ou plusieurs « chapitre 2 » se révèleraient « intéressants » et suffisamment différents les uns des autres, il pourra être envisagé plusieurs versions  …

     

    Juste un conseil : de l’aventure, de l’action, du rêve, des surprises …

    Ce sont des feuilletons, pas des autobiographies. Nom de nom !

     

    + Je vous prierai de ne pas colèrer au cas où je ne déciderais pas d’inclure votre envoi. Je m’engage, néanmoins, à répondre à tout envoi de manière circonstanciée. Avec, éventuellement, des conseils de réécriture, si vous le désirez …

     

    Les trois « chapitre1 », donc :

    Pour plus de simplicité, j’ai nommé les feuilletons « numéro 1», etc.  ….

     

    Le premier semble être un néo-polar fantastique.

     

    Le deuxième m’a tout l’air de ressembler à quelque chose comme de la SF.

     

    Quand au troisième, plus expérimental, il nous narre la tournée d’un groupe de rock bien déjanté dans l’Ecosse des mystères.

     

    Oui, je sais : vu comme ça, ca a l’air dur …

    Mais, qui sait ?

     

    En vous remerciant de votre attention, je vous souhaite une bonne écriture.

     

    Olivier.

     

    PS.

     

    En projet sur le blog :

    Des jeux d’écritures.

    Des expériences poétiques à plusieurs mains.

    Des collaborations BD.

    …   

     

    Pour tous renseignements complémentaires, n’hésitez pas à me contacter ici.







    votre commentaire
  •  

    CHAPITRE 1.   SIX-YEUX.

     

     

      Seule à la maison, Virginie essaie de se reposer, assise sur une chaise devant une tasse de camomille au miel. Les nausées ont finies par se calmer. 

    Son corps est fourbu mais son esprit lui semble étrangement acéré.

    Comment est-ce possible ? Elle se sait enceinte depuis moins de douze heures et elle ne sait pas de qui ni comment … Le rêve surprenant qu’elle a fait cette nuit est-il une clef ?

      Rien que le fait d’y repenser semble l’emporter de nouveau vers cet endroit étonnant et terrifiant à la fois. Sa tête tourne et son cœur se soulève. Elle a chaud. Virginie se lève et, tout en s’appuyant sur la table, se dirige en titubant jusqu’à la chambre. Là, elle s’écroule sur le matelas. Elle respire difficilement mais reste allongée sur le ventre. Ses yeux se font lourds. Elle repart …

     

    … Devant elle : le désert. Derrière : la forêt. Elle est tapie derrière un buisson à la lisière de l’espace vierge qui s’ouvre devant elle …

    Elle ne peut retourner. Un seul choix s’offre à elle et, pourtant, elle ne peut se résoudre à s’aventurer à découvert. Elle se met à pleurer. Le liquide humecte ses deux yeux faciaux, laissant opérationnels les quatre autres. La tension de ces dernières heures, si forte, tente une sortie. Mais son instinct de survie lui dit :  

    «  Pas encore ! »  .

      En fait, elle ne sait pas ce qu’elle fuit. Elle sent juste une douleur sourde venant de derrière elle. De cette forêt dont elle sent bien qu’elle est sortie.

    Elle a peur de la forêt et ses arbres qui, mélangés à la couleur du ciel donnent aux sous-bois une couleur térébenthine. Fuir au plus vite.

      Les épines à demi enfouies dans le sable font souffrir ses pieds nus. Les fougères lacèrent ses bras. Elle ne porte en tout et pour tout qu’une tunique sans manches et une courte jupe, noirs tous les deux.

    Elle voudrait s’arrêter et réfléchir : qui est-elle ? Sa mémoire est vide. Juste cette terreur qui lui dit de s’éloigner au plus vite de cette forêt … Il lui faut donc s’enfoncer dans le désert qui s’ouvre devant-elle. Sans vivres, sans armes … Curieusement, elle semble connaître l’usage d’une arme. Embryons de souvenirs … Forte de cette conviction, elle se lève et quitte son abri, piquant droit vers cet abîme de sable qu’est le désert.

     

      Depuis de nombreuses heures déjà, elle marche dans le sable. Ses pieds nus l’avantagent pour progresser sans trop s’enfoncer mais sa marche reste pénible. Depuis longtemps déjà elle a soif. Et faim aussi … Si elle s’arrête avant de trouver une solution à ces problèmes, elle mourra. Elle le sait.

      La nuit tombe. Le paysage commence à changer autour de Six-Yeux. Au loin, quelques reliefs se laissent apercevoir. Sous ses pieds aussi le sol change. De petits cailloux viennent se mêler au sable. Ses pieds sont en sang. Les cailloux sont de plus en plus nombreux. Le noir se fait enfin. Exténuée, Six-Yeux se dit qu’avant d’aller plus loin elle préfère attendre le retour du jour, dut-elle mourir durant la nuit de froid ou de faim. Elle se roule en boule à même le sol. Elle n’a même pas le temps d’avoir peur de ce qui pourrait arriver que déjà elle s’endort profondément …

     

      Des sourires. Des dizaines de sourires. Dans son rêve, Six-Yeux ne voit que des visages épanouis. Des hommes, des femmes se penchent sur elle. Ils n’ont que deux yeux. Mais tous ont cet imperméable sourire, à la fois serein et

    absent  …

      Soudain, une douleur lui transperce les cotes ; l’arrache de ses rêveries, lui fait ouvrir les yeux. Tout d’abord elle ne réagit pas. Un visage est bien penché sur elle mais il ne lui sourit pas.  Large rictus ouvert sur des dents taillées en

    pointe. Petits yeux  transparents. Courts cheveux paille ébouriffés. Visage rude et tanné par les vents du désert. Ce visage est posé sur un corps. Et de ce corps part un bras au bout duquel une main tient fermement pointée une lance de bambou taillé sur les côtes de Six-Yeux. Elle comprend aussitôt que son rêve est terminé et que le cauchemar recommence. Rapidement elle risque un tour d’horizon à l’aide de ses yeux latéraux.

      Le jour vient à peine de se lever. La fraîcheur se fait encore sentir sur le

    désert. Autour d’elle se tiennent en demi-cercle cinq autres créatures similaires à la première. Apparemment ce sont des mâles et ils lui semblent beaucoup plus petits qu’elle. Ils sont trapus et habillés d’une seule tunique aux manches longues descendant jusqu’au dessus des genoux. Une ceinture de cheveux tressés leur ceint la taille. Le soleil levant à contre jour donne à leur silhouette un air irréel. Ils parlent entre eux. Le vent emporte au loin le son de leur voix rauque.

      La créature au dessus d’elle la rappelle à la réalité. Elle enfonce plus fort sa lance et l’apostrophe de manière effrayante. Elle ne comprend pas ses cris. Elle lui répond comme elle peut dans une langue qu’elle a l’impression de n’avoir jamais entendue mais qu’elle reconnaît comme étant sienne. Elle semble entendre sa propre voix pour la première fois : « Je ne vous veux aucun mal ! Je désire juste m’en aller. »

      La voix de son agresseur se fait plus grave. Il fait glisser sa lance et entaille Six-Yeux juste au-dessus du sein gauche, déchirant une partie de sa tunique.

    Une peau mate apparaît qui se tâche rapidement d’un sang rouge carmin. La douleur lui fait tourner la tête. Elle tente de se relever mais il l’en empêche en posant un pied sur son abdomen. La respiration lui manque. Les autres se rapprochent.  Collée au sol, elle ne peut se débattre. La créature se penche sur elle, passe un doigt sur sa plaie, le met à sa bouche et semble goûter le sang. Un sourire se dessine sur son visage. Il adresse quelques grognements à ses compagnons qui se mettent à rire dévoilant meurs dentitions peu communes.

    La gorge de Six-Yeux se serre : elle se devine comestible …

      Profitant d’un relâchement de la pression exercée par la créature pour écarter le bambou pointu d’une main ferme. Elle essaye de se relever.  Mais ils sont bientôt tous sur elle et la recouvrent. Des mains partout la retiennent, l’empêchant de bouger. Elle hurle de terreur.

      Soudain : le noir. Presque complet. L’étreinte insupportable se desserre. Elle se glisse hors de l’amas de corps. Une main tente de l’en empêcher, arrachant un morceau de sa jupe. Elle se relève et se met à courir dans la première direction venue.

      L’ombre qui les recouvre semble se déplacer. Les créatures semblent

    terrifiées. De nulle part et de partout à la fois, des éclairs se mettent à jaillir frappant les créatures. Elles se tordent sur elles-mêmes, poussant des cris. Leurs mouvements semblent se ralentir et elles s’écroulent en tas sur le sol.

    Noir, de nouveau. Noir intérieur. Six-yeux est en train de s’évanouir. Elle tombe, se blesse sur les cailloux. Puis, tout s’arrête …

     

       … Virginie reprend lentement conscience. Elle est trempée. Choquée, elle ne bouge pas durant un long moment. Doucement, les battements de son cœur se calment. Enfin, le sommeil la reprend. Un sommeil sans rêves cette fois …

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  • CHAPITRE 1.     QUESTIONS DE TEMPERATURE.

     

     

    Notre agent, une vraie caricature.

    A moitié chauve, un catogan crasseux

    Une Philip-Morris allumée perpétuellement vissée au bec

    Tee-shirt blanc, jean et veste noire

    Comment fait-il pour avoir tous les jours

    L’air de ne pas s’être rasé depuis 3 jours ?

     

    Oui … Comment fait-il ?

     

    Une vraie caricature d’agent,

    Ses pilules pour le cœur et du speed pour son âme

    C’est lui qui le dit.

    Mais il a le cœur sur la main (et le portefeuille dessous),

    Et puis il s’appelle Mario.

    C’est un bon nom pour un agent, çà, Mario …

     

     Oui … Comment fais-tu Mario ?  

     

    Par contre : il ronfle dans le tour-car.

    Concert à Edinburgh demain soir

    Eding-Borro comme dit Mario …

    Le car ronronne sur les petites routes anglaises

    - Moins cher que le l’autoroute. Oui. Je sais, Mario !

    Routes vert mélancolie     Ciel blues

    J’ai posé ma strat sur le siège à coté de moi

    J’essaye de m’extraire un peu de la vie de ma famille de route

    Mes yeux flottent entre la fenêtre du car

    Et un livre posé sur mes genoux

    Un bon livre de S.F.

    Mes yeux papillotent

    Malgré la demi-pastille d’exta

    Prise il y a une demi-heure

    Je somnole …

    J’aimerais tellement voir les murs avant de m’endormir

    Tu sais. Ces petits murs éparpillés en étages

    A moitié recouverts par la végétation

    Briques disjointes     

    Séparant le pays des Scotts et des Pictes

    Des Angles, Vikings et autres Saxons

    Qui forment ce qu’on appelle les anglais.

    Ouais ! Il y a aussi les Paquistanais et les Jamaïcains …

     

    Mes yeux se ferment dangereusement

    Un dernier regard à mon livre

     

    « Will ! Will ! »

    Dur de soulever une paupière

    « Réveille-toi ! Regarde dehors !

    Encore dans mon rêve ou remontée d’extasy ?

    Non. C’est Mario qui me secoue l’épaule comme un forcené.

    Pas cool.

    - Ouais ! Quoi ? Qu’est ce que tu racontes ?

    -Regarde dehors j’te dis ! »

    Bon. Je tourne ma tête vers le carreau.

    Rien de neuf sous le ciel gris.

    Bien qu’épargnant le car, la brume noie le paysage alentour.

    Ah si, les murs.

    L’insignifiante frontière de l’ancienne Ecosse.

    De loin en loin, je vois de petites excroissances

    A demi-écroulées, pierres grises

    Parsemées des incrustations

    Aux multiples verts de la végétation …

    Intéressante vision assurément

    Dont les multiples implications métaphysiques

    Se bousculent dans ma cervelle défoncée.

    A ce moment Mario ouvrit la bouche :

    « Tu vois la même chose que moi ? » me demande-il.

    -j’sais pas. A peu prêt, je pense. 

    -j’parle pas des murs, là …

     Tu vois ces sortes d’ombres derrière ?

    -Ah oui, maintenant que tu me le dis.

    -Ben, j’suis pas encore fou. Tu veux une goutte de Jack ?

    Joignant le geste à la parole,

    Il sort une flasque recouverte de cuir

    De la poche intérieure de son veston

    Et s’en envoie une lampée significative.

    J’en profite pour m’allumer un petit spliff

    De cette herbe thaïlandaise que Mario nous a dégotter à Londres.

    C’est le plus fort, Mario.

    Donc. Murs ou ombres ?

     

    C’est le moment que choisit Herbert, notre bassiste,

    Pour mettre un cd dans le réduit

    Qui nous sert à la fois et de salle de réunion,

    Dans l’arrière du car …

    La voie de Willie Nelson s’enroule

    En volutes aigres-douces dans l’atmosphère.

    Apparemment, tous se trouvaient à l’arrière.

    Personne aux fenêtres …

    Seul Antoine, le maousse road-manager,

    Au volant du tour-car avait pu apercevoir

    La même chose que nous.

     

    - On dirait des fantômes. Bizarre, non ?

      Tu es sur que tu n’en veux pas une goutte ?

    - Non. Merci. Je suis déjà au-dessus de la limite,

      Et si tu n’étais pas là pour confirmer ce que je vois,

      Je penserais l’avoir déjà dépassée …

     

    Nous extirpant mollement des fauteuils,

    Nous gagnons en titubant l’avant du car,

    Apostrophant notre chauffeur.

    « Eh, Antoine ! Tu n’as rien vu de bizarre sur la route ? »

    Tortillant son imposante barbe rousse de ses gros doigts bagués de têtes de morts et de serpent, il murmure :

    - Tu veux sans doute parler des ombres

       Ressemblant à des fantômes,

       Que nous croisons, dissimulées derrière les murets

       Depuis un petit quart d’heure ?

    - Genre ça, oui. Ca ne t’inquiète pas ces trucs ?

    - Tu vois, moi, j’ m’occupe pas de ce qui se passe autour.

      Mon volant. La route. Et hop !  Pas mon affaire.

      Et si ca se rapproche : je sors le feu. 

    Et là, il éclate d’un rire tonitruant

    Qui secoue sa bedaine construite à la bière,

    Provoquant des ondulations sismiques du plus loufoque effet … 

    Mario, tanguant à son coté du haut de ses 1 m 62 et 54 kilos, intervient :

    - Au fait les dudes, les fantômes,

      ca ne serait pas censé ne pas exister ?

    - Là, tu chipotes.

      Et ce qu’on voit, c’est quoi, sinon ?  

    - Sait pas ! Des ombres, des esprits, des hallus …

    - Hé ! Je ne prends rien quand je conduis, protesta le gros.

      Et je les vois aussi bien que vous. Alors ?   

    -  Bon ! Qu’est-ce qu’on fait ?

       On prévient les autres ?

       On s’arrête et on va voir ?

    Mario et le Big One en chœur :

    «  T’es fou ! Certainement pas. »

     

     


     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique